Sorcellerie et pouvoir féminin : la chasse aux sorcières en Provence

Mercredi 23 novembre à l’Espace culturel, à 18 heures

par Catherine Ribotton, professeure agrégée d'histoire, ethno-historienne

Même si elle est dénoncée avec force aujourd’hui, une sorte de haine et de crainte du féminin a en fait sévit depuis des siècles. Elle a culminé partout en Europe du XV au XVIII siècle : ce fut la chasse aux sorcières. La Provence ne fut pas exempte de ces horreurs, de nombreux bûchers furent allumés dans nos campagnes et certains grands procès, tels ceux d’Aix en Provence en témoignent.

Mais pourquoi les femmes ont-elles été si souvent accusées ? Que leur reprochait-on vraiment ? La féminité était-elle par essence sorcière ? Comment se déroulait l’infernale mécanique des procès ? Et pourquoi les fantasmes et les peurs de l’époque trouvèrent-ils là un exutoire facile ?

Nous évoquerons cela et bien d’autres choses encore avec Catherine Ribotton, professeur agrégée d’Histoire et ethno historienne.

Biographie : professeur agrégée d’histoire et ethno-historienne. Après avoir réussi le concours d’agrégation d’histoire, je me suis spécialisée en ethnohistoire pour un DEA, sous la direction du professeur Maurice Crubelier à l’Université de Reims-Champagne-Ardennes. J’ai travaillé également sous la direction du professeur Charles Joisten, directeur du musée d’Ethnographie Alpine de Grenoble.Mes travaux personnels de recherche portent sur la sorcellerie et la médecine populaire en Savoie. Étendant mon domaine de recherches, je me suis aussi intéressée aux affaires de sorcellerie qui touchaient la Provence. Je viens de participer à l’ouvrage publié par le Musée d’Apt, qui s’intitule « Saintetés Aptésiennes » et où j’analyse un ex-voto rarissime dédié à une affaire de sorcellerie qui a eu lieu à Apt. Par ailleurs, j’ai encadré durant plusieurs années une préparation au concours des Instituts d’Études Politiques de Province, dont celui d’Aix en Provence. J’ai été professeure chargée d’enseignement à l’Université de Reims-Champagne-Ardennes. J’ai enseigné aussi en lycée, à Avignon et à Cavaillon. Aujourd’hui, tout en continuant mes recherches historiques, j’ai le plaisir de partager cette connaissance avec le public, lors de conférences.