Les cours d'art et d'histoire
LES COURS DE L’ANNÉE
Avignon et le Comtat Venaissin pontificaux : entre Paris et Rome
Du XIIIème siècle jusqu'en 1791, Avignon et le Comtat Venaissin, deux États pontificaux distincts aux destins étroitement imbriqués, forment les plus grandes enclaves étrangères dans un royaume de
France de plus en plus puissant. Cette cohabitation forcée n'est pas sans poser de nombreux pro-blèmes diplomatiques, d'origines politique, juridique ou encore économique. Construit sur deux an-nées,
ce programme tiendra à mettre en avant l'originalité de ces deux États tout au long de l'époque moderne, en accordant une large place au patrimoine, conservé ou non.
Mercredi 25 septembre : Un héritage médiéval
C'est à l'issue de la croisade des Albigeois, en 1229, que le pape se retrouve théorique souverain d'un tout petit État qui deviendra le Comtat Venaissin. L'arrivée des papes à Avignon, alors
provençale, bouleverse encore une géographie particulièrement complexe imbriquant de nombreuses enclaves aussi bien étatiques que provinciales. Nous observerons attentivement la construction de ces
terri-toires. Enfin, nous porterons notre attention sur un vestige fascinant du Comtat Venaissin médiéval : la tour Ferrande de Pernes-les-Fontaines.
Mercredi 13 novembre : Des États romains
Jusqu'en 1791, Avignon et le Comtat Venaissin forment deux États théoriquement indépendants l'un de l'autre, placés sous la domination directe du Saint-Siège. Comment et par qui sont-ils
effectivement gouvernés ? Des communautés d'habitants jusqu'aux États du Comtat, nous observerons le système de représentation des habitants et les liens qui les unissent à Rome, siège du pouvoir
pontifical où se rend la justice en dernier ressort. Nous nous pencherons sur trois monuments symbolisant, à divers degrés, le pouvoir romain : le palais épiscopal de Carpentras, l'hôtel des monnaies
d'Avignon et le palais des papes tel qu'il se présente alors.
Mercredi 11 décembre : Les juifs du pape
Dès l'antiquité romaine, des communautés hébraïques se sont implantées en Provence. De plus en plus menacées et bientôt chassées du royaume de France, elles trouvent au sein des États pontifi-caux un
asile, parfois relatif. Ces communautés indépendantes, qui souffrent de conditions d'exclu-sions variables, concernant aussi bien les habitations, que les métiers, que les vêtements, nous ont laissés
un précieux patrimoine, en témoignent les synagogues de Carpentras et Cavaillon, ainsi que le mikvé de Pernes-les-Fontaines.
Mercredi 15 janvier 2025 : La question protestante
Si les Juifs sont tolérés dans les États pontificaux, il n'en va pas de même pour les Protestants, vite interdits de résidence. Pourtant les conversions à la Réforme avaient été nombreuses dans le
Comtat Venaissin et son voisinage. Les guerres religieuses y furent particulièrement violentes, les poli-tiques royale et pontificale divergeant souvent sur la réponse à apporter à cette question
protes-tante. Ces guerres ont durablement marqué le patrimoine comtadin. Nous observerons les modifi-cations alors apportées aux fortifications, dont les remparts d'Avignon. Nous évoquerons
égale-ment la destruction du palais des papes de Sorgues.
Mercredi 29 janvier : La Réforme catholique dans le Comtat
A la réforme protestante, répond la réforme catholique élaborée lors du concile de Trente. Une réforme tridentine dont se méfient les rois de France, jaloux d'une certaine indépendance de l’Église de
France. Avignon et le Comtat Venaissin deviennent alors des vitrines vivantes de cette Réforme triomphante. La création du collège des jésuites d'Avignon qui attire la jeune noblesse des provinces
voisines du royaume participe à ce succès également porté par une véritable théâ-tralisation de la religion à laquelle participent processions et confréries. Nous porterons notre at-tention sur
l'architecture baroque dont les chapelles jésuites d'Avignon.
Mercredi 5 mars : La question de la frontière
Comment se matérialise une frontière à l'époque moderne ? Dans le cadre d'enclaves étrangères au territoire morcelé, quelles contraintes et quels avantages cette frontière omniprésente
repré-sente-t-elle pour les sujets pontificaux et royaux ? Et comment cette frontière se décline-t-elle ? Est-elle linguistique ? Culturelle ? Humaine ? Religieuse ? Économique ? Nous observerons les
vestiges de ce que nous appelons improprement les « bornes » papales, ainsi que du mur de la peste.
Mercredi 2 avril : Les eaux du Comtat Venaissin
Tout au long de l'époque moderne, le Comtat Venaissin jouit de la réputation d'être un pays parti-culièrement fertile et bien irrigué. Une réputation méritée comme en témoignent les politiques
in-novantes en matière de gestion des eaux : drainage, irrigation, canalisation, adduction, mise-en-scène, ce petit État fait preuve d'une véritable maîtrise de l'eau, bien avant les révolutions
tech-niques de l'époque contemporaine. Nous étudierons plus particulièrement l'aqueduc de Carpen-tras et nous observerons les fontaines les plus marquantes.
Mercredi 30 avril : Les grands peintres baroques d'Avignon et du Comtat
Figures de proue de la réforme tridentine, Avignon et le Comtat Venaissin attirent certains des membres des grandes lignées de peintres baroques que sont les Parrocel et les Mignard. Ce choix
d'Avignon montre bien le rôle de médiateur culturel, entre Paris et Rome, que jouent les États pontificaux des bords du Rhône. Ce sera pour nous l'occasion de partir à la découverte des peintures
baroques, sacrées mais aussi profanes, conservées dans les églises et les musées de Vaucluse.
Le montant de la participation pour l’ensemble des 8 séances est de 50€.
- Le montant de la participation est de 50€ pour les 8 séances. Si vous ne pouvez assister à une séance, une personne de votre choix peut vous remplacer.
- Merci de retourner au CIC au plus tôt, le bulletin joint accompagné du règlement à l’ordre du CIC.
Contact : Jean-Bernard Bachet : 04 90 28 71 45