Virus, ennemis ou alliés de leurs hôtes ?

Mercredi 29 mars à l’Espace culturel, à 18 heures

par Mme Anne-Sophie Gosselin-Grenet , professeure à l’Université
de Montpellier et par Mme Anne-Nathalie Volkoff, directrice
de recherche INRAE

Les virus sont invisibles à l'oeil nu mais représentent les entités biologiques les plus abondantes sur la planète. A la frontière du monde vivant, ils présentent une grande diversité de formes et infectent aussi bien l'homme et les animaux que les plantes, les champignons, les protistes ou les bactéries. Isolés autrefois grâce à la bougie de Chamberland, et observés pour la première fois il y a moins d'un siècle à l'aide des premiers microscopes électroniques, ils sont aujourd'hui identifiés sur des séquenceurs de poche ! Souvent associés à des pathogènes, causant maladies et épidémies, les virus ne sont pourtant pas forcément néfastes pour leurs hôtes. Ils ont, en effet, influé de façon non négligeable sur l’évolution des organismes vivants et peuvent être également des alliés précieux, aussi bien pour l’environnement que pour l’homme qui peut en exploiter les propriétés originales en santé humaine ou animale, ou en agronomie.


Cette conférence sera présentée par Madame Anne-Sophie Gosselin-Grenet, Professeure de l’Université de Montpellier, virologue de formation et spécialisée dans l’étude des virus associés aux insectes nuisibles, qu’ils soient ravageurs des cultures ou vecteurs de maladies. Ses recherches visent notamment à comprendre les modes de transmission et de multiplication de ces virus et les mécanismes moléculaires qui conduisent à la mort de leurs hôtes. Une application de ses travaux consiste à identifier des virus qui pourraient être utilisés pour lutter de façon durable contre les insectes nuisibles.
La deuxième intervenante est Madame Anne-Nathalie Volkoff, Directrice de recherche INRAE. Ingénieure agronome de formation, ses travaux de recherche actuels portent sur comment les virus ont contribué à l’évolution des organismes.
Elle s’intéresse plus particulièrement à des virus dont des fragments se sont maintenus dans les chromosomes de certaines espèces de guêpes et qui leur ont permis de s’adapter à des conditions de vie a priori défavorables.