Le renouveau de l'estampe japonaise du XXe siècle
Mercredi 5 octobre 2016 à 18h à l’Espace culturel Patrick Fabre
par Sylviane de Cerjat Hagger, peintre sur porcelaine
En effet, dès la fin du XIXe siècle, après l’ouverture « forcée » du Japon, l’estampe traditionnelle japonaise doit faire face à une
crise sans précédent. L’introduction de nouveaux procédés de reproduction comme la photographie, la lithographie puis les presses rotatives, permettent aux éditeurs de réaliser des tirages importants
dans de brefs délais. En outre, les estampes classiques ayant été acquises en grandes quantités par des collectionneurs étrangers, les belles impressions des XVIIIe et XIXe siècles
deviennent des raretés au Japon.
Enfin, les artistes japonais eux-mêmes, partis en nombre étudier en Europe et aux États-Unis, découvrent une approche très différente de celle en vigueur dans leur pays, concernant le rôle de
l’artiste dans le processus de création de l’oeuvre gravée.
Au début du XXe siècle, deux mouvements vont voir le jour au Japon, qui représentent chacun une réponse différente à ces nouvelles conditions et qui nous laissent aujourd’hui un double héritage
d’une diversité fascinante.
Sylviane de Cerjat Hagger, passionnée par les Arts plastiques, suit pendant ses études de droit, des cours de dessin et de peinture à la Sommerakademie
für Bildende Kunst à Salzburg et à Rhode Island School of Design aux États-Unis.
Après avoir exercé pendant quelques années le métier d’avocate au Barreau de Genève, elle intègre la Faculté de Lettres à l’Université de Genève et obtient en juin 2007, le titre de Bachelor of
Art.
Spécialiste en Art japonais, elle est nommée en 2014, guide officielle de la Collection Alfred et Eugénie Baur, rassemblant l’une des plus prestigieuses collections d’art
asiatique.