Les protestants de la principauté d’orange

mercredi 29 mars à 18h à l’Espace culturel Patrick Fabre

par Françoise Moreil, historienne

Entourée par le Dauphiné, le Languedoc et la Provence, terres de France, et celle du Comtat Venaissin, terre du Pape, la Principauté d’Orange était en situation peu  confortable. Dès le XIVe siècle et jusqu’en 1702, bien que plusieurs fois occupée, la Principauté avait réussi à garantir son indépendance.
Dans la principauté d’Orange, les protestants vivent, durant les XVIe-XVIIe siècles, au rythme des multiples crises du royaume de France voisin. Après les violences du XVIe siècle, le prince, en 1607, partage, à égalité, toutes les institutions entre catholiques et protestants. Cette situation bi-confessionnelle, qui est très  exceptionnelle à cette époque, donne la possibilité aux protestants de pratiquer leur foi en paix. La coexistence fonctionne plutôt bien pendant presque un siècle. Les riches archives permettent d’étudier attentivement la vie des pasteurs et de leur épouse et, également, celle des nobles, des notaires, des artisans et des jeunes. Les documents anciens montrent l’existence de liens forts avec leurs princes qui résident en Hollande.
En 1703, ce temps de liberté religieuse s’achève avec l’exil, d’abord en Suisse, puis à Berlin. L’histoire de ces Orangeois se décline à l’échelle européenne.


Françoise Moreil, docteur en histoire, est maître de conférences honoraire à  l’université d’Avignon. Elle consacre ses recherches aux protestants de l’ancienne principauté d’Orange.