La vision dans le monde animal
Mercredi 23 mars à 18 heures à l'Espace Culturel Patrick Fabre
par Christian Herbaut, professeur honoraire des universités en biologie animale
Percevoir la présence ou non de lumière et/ou voir les formes de son environnement nécessitent d’être « équipé » de structures photoréceptrices. Des organismes les plus simples, unicellulaires, aux plus complexes dans leur organisation, nous verrons que cet « équipement » est quasi constant. Il comprend des cellules sensorielles, dérivées de neurones, accompagnées de cellules pigmentaires. Un cristallin complète souvent ces éléments essentiels. D’autres structures améliorent les performances de l’œil. Les animaux peuvent être pourvus d’ocelles, structures simples, et/ou d’yeux, dont on connaît deux catégories : les yeux camérulaires (qui comme les nôtres fonctionnent tels un appareil photo) et les yeux composés (à facettes) des crustacés et insectes. Quelle que soit l’espèce considérée, le mécanisme initiateur reste le même : la lumière frappe un ensemble de deux molécules, une opsine, à laquelle est lié un rétinal. En résulte un influx nerveux, envoyé au cerveau. Ce dernier interprétera le signal qu’il perçoit. Les aires d’analyse visuelle sont désormais bien connues. Quelques particularités liées au mode de vie d’animaux seront exposées. Des dysfonctionnements seront décrits et décryptés. L’œil est un organe hautement spécialisé. Son degré de complexité a même suscité un « frisson » chez Darwin, frisson qui sera discuté.
Christian Herbaut est entré 1963 à la faculté des Sciences de Lille, en tant qu’étudiant et a quitté l’Université de Polynésie française en 2006, en tant que Professeur des Universités. Il a parcouru les grades successifs d’assistant, maître-assistant, maître de conférences et devenu Professeur en 1988, lors de sa nomination dans le Pacifique. Il est titulaire d’un doctorat en biologie cellulaire (1970) d’un doctorat en biologie animale (1974). Outre ces deux disciplines, il a enseigné notamment la génétique, l’immunologie, l’écologie. En Polynésie française, il a participé à la mise en place de l’Université, ouverte en 1988. Il y a également mis en place la première année de médecine, en partenariat avec l’Université de Bordeaux II. Il a largement participé à la vie administrative de son établissement, où il fut vice-président. Par ses recherches menées sur des invertébrés, il a beaucoup pratiqué l’histologie et la microscopie électronique. Ses travaux ont porté essentiellement sur les mécanismes de la reproduction chez la trichine, le ténia échinocoque, l’huître perlière. Il est auteur ou co-auteur d’environ 35 publications parues dans des revues scientifiques.