L’Architecture contemporaine et son insertion urbaine
Mercredi 19 décembre, à 18 heures à l’Hôtel de ville, salle du conseil
par Daniel Fanzutti, architecte
Daniel Fanzutti a fait ses études à l'École d'architecture de Saint-Étienne, où il est actuellement professeur et dont il a été le Président du Conseil d’administration de 2009 à 2012. Portant son intérêt sur les interventions en sites historiques, il entreprend un voyage en région vénitienne, au Tessin et en Lombardie avant de passer son diplôme en 1980. Installé à Avignon dans les années quatre-vingts, il travaille également de 1986 à 1988 au sein du groupe « les architectes associés » à Lyon.
Il a redessiné quelques-uns des lieux emblématiques d’Avignon ! Après avoir agrandi la préfecture du Vaucluse en 2002, il a conçu les plans du cours Jean-Jaurès et de la place Pie où il
prolonge la rangée d’arbres existante, agrandit les espaces ouverts aux terrasses et aux passants et offre un parvis aux halles. Au bas de la rue de la République, Daniel Fanzutti a
disposé deux bassins dont les surfaces reflètent sobrement les bâtiments alentour. « Je suis ravi de voir que les promeneurs se les approprient. J’ai conçu des rebords larges et à la
hauteur d’un banc public pour que les passants puissent s’asseoir. » A rebours d’une tendance qu’il pourfend, cet homme de convictions ne sacrifie pas le fonctionnel à l’esthétique. « La
société de consommation a noyé l’espace public sous les objets inutiles, déplore-t-il. La difficulté aujourd’hui consiste à faire le vide. ».
Sa carrière est faite de concours remportés sur des marchés publics. « C’est la condition de ma liberté. Contrairement au privé, une fois le projet adopté par la collectivité, nul ne peut
le modifier », dit-il.
Plusieurs principes se retrouvent d'un projet à l'autre : l'inscription de l'architecture dans le paysage par opposition à l'objet isolé, la priorité donnée à la logique constructive comme fil
conducteur de la conception, le dessin des volumes préféré à celui des façades pour ellesmêmes, l'unité de matière de l'oeuvre En 2007 sa salle polyvalente de Maussane- les-Alpilles explore les
potentialités du bois pour laquelle il obtenu en janvier 2009 la mention spéciale du jury du Grand prix de la construction bois « les Totems 2008 ». En 2009, il emploie le béton allié à
l'acier Corten (ou acier rouillé) pour l'aménagement du dispositif de visite des Thermes de Constantin à Arles, primé en 2010. Conscient des enjeux de la construction en climat
méditerranéen, il s'oriente vers une architecture durable.