Les mythes anciens dans la société                                  d’aujourd’hui 

Mercredi 9 mars à 18 heures  à l'Espace Culturel Patrick Fabre

par Michèle Gastambide, psychanalyste

Prométhée, Icare et d’autres, …, et nous, aujourd’hui, sommes-nous encore assez poètes ? Les mythes anciens nous parlent-ils encore, nous offrent-ils une représentation du monde qui nous permette de nous y situer, d’y agir ?

Partant d’une lecture du Prométhée enchaîné, d’Eschyle (poète grec du 4ème siècle avant J.C.), du mythe d’Icare et de quelques autres, nous revisiterons certains thèmes évoqués par les mythes anciens, repérant brièvement leur fonction et leurs apports pour la vie de leurs contemporains ; puis nous donnerons quelques exemples des « répliques » qui semblent s’en être inspirées hier -contes et légendes diverses – et aujourd’hui - romans de fiction, saga tels que, par exemple Harry Potter, Games of Thrones etc. qui rencontrent une très large audience – Nous troublent-ils sous ces nouveaux vêtements ? Nous y parlentils encore, pouvons-nous les « entendre » à travers nos oreilles abreuvées de rationalité, de science et de logique algorithmique ? Et sinon, pouvons-nous nous passer de leurs « service » pour nous représenter la complexité de notre monde et savoir comment y évoluer ? La suite nous laissera entendre qu’il n’en est rien…… NB : Avant ou après la conférence, pour approfondir le sujet et le processus d’analyse des récits mythiques, il est intéressant de lire le compte-rendu d’une conférence donnée par Michèle Gastambide en mars 2020 dans le cadre d’un week-end thématique consacrée au mythe d’Œdipe organisé par l’association Hadrien 2000. A lire sur le site de l’association : http://www.hadrien2000-vaisontheatreantique.net/

Née à Saverne, (Alsace, 1938) j’ai vécu mes premières années en Algérie, puis une dizaine d’années en Allemagne, suivie de quelques années à Paris. Là, après des études d’art et de commerce, un mariage et la naissance de trois enfants, j’ai choisi de suivre une formation à la psychologie (année 1968), puis à la psychanalyse. De 1970 à 2003, un poste de psychothérapie, à Lille, dans une institution d’enfants retirés à leur famille pour cause de difficultés importantes, m’a permis de rencontrer des enfants, souvent très éprouvés et très en attente d’être entendus ; pour exprimer leur vécu difficile et en surmonter les souffrances ils racontaient, dessinaient, mettaient en scène des rêves, des créations qui me renvoyaient aux légendes et aux mythes anciens découverts en classe de sixième et jamais vraiment oubliés. Ils m’apportèrent cela, de chercher sans cesse le possible tressage de ces deux fils, psychanalytique et mythique. Aujourd’hui en libéral, toujours à Lille, je poursuis cette recherche. Deux livres en sont le fruit : Le meurtre de la Mère- Traversée du tabou matricide (Desclée De Brouwer, 2003) ; et avec Jean-Pierre LEBRUN, Oreste, face cachée d’Oedipe (Ed. Erès, 2013)