Fra Angelico, au coeur du Quattrocento

Mercredi 17 décembre à l’Espace culturel, à 18 heures

par Annie Blazy, conseil en ingénierie de projets

La conférence
Né vers les années 1390 au sein de la République de Florence, et mort à Rome le 18 février 1445, Guido di Pietro s’accomplit en une unité profonde comme peintre d’enluminures, de retables et de fresques et conjointement comme religieux dominicain sous le nom de Frère Jean de Fiesole avant de connaître la gloire sous
celui de Fra Angelico ou Beato Angelico et d’être béatifié le 3 octobre 1382 par Jean-Paul II en tant que saint patron des artistes.
Il se trouve qu’à l’automne 2025 une exposition d’une ampleur exceptionnelle se tient à Florence au Palazzo Strozzi, bénéficiant de prêts des plus grands musées et institutions du monde, couplée avec les ressources du musée San Marco, avec l’ambition de « réhabiliter » un peintre qui fut non pas ignoré car il n’a pas cessé d’être apprécié et admiré mais dont l’importance fut peut-être minorée au regard d’autres grands peintres de la Renaissance.
Cette conférence, enrichie par la visite de cette exposition que je ferai dans huit jours, ne prétendra pas couvrir la totalité d’une oeuvre d’une fécondité impressionnante, mais proposera un cheminement éclairant l’évolution stylistique d’un peintre de la lumière et de la plasticité faisant la jonction entre le gothique international tardif et les nouvelles audaces d’artistes soucieux de rendre compte de l’humanité de la figure humaine s’inscrivant peu à peu dans un espace apprivoisé par les lois de la perspective.
Elle s’attachera aussi à mettre en lumière la singularité d’un homme d’une grande
humilité qui mit la théologie en peinture et sut préserver sa double mission de prêtre et de peintre malgré une visibilité qui le conduisit à répondre avec pertinence aux attentes des pouvoirs politiques emblématiques des Médicis et religieux d’une papauté que le « schisme » avignonnais avait durement secouée. En m’appuyant sur des analyses d’historiens d’art éminents, je vous inviterai à entrer dans le secret de l’art de frère Jean, celui de la contemplation.

La conférencière
Après des études de philosophie, agrégation et école normale supérieure, et une formation complémentaire en sciences politiques et en psycho-sociologie, puis une activité professionnelle de direction du développement des ressources humaines et de conseil d'entreprise en management, Annie Blazy est aujourd'hui responsable de deux associations culturelles et d'une association économique et sociale.