Les monnaies locales complémentaires
mercredi 11 avril à 18h à l’espace culturel Patrick Fabre
par Alain Fauqueur, économiste
« Locale », comme une reconnaissance de dette, avec le village en aquarelle sur le billet ! ou comme cryptée, entre nous, moi à Shanghaï
et vous à Vaison-la-Romaine, comme avec toute crypto-monnaie, jusqu'au BITCOIN.
« Complémentaire », puisqu'il y a place pour plusieurs monnaies et plusieurs communautés monétaires, en même temps.
La crise des années 30 et celle de 2008 ont conduit à des expériences monétaires parfois pérennes (le WIR, depuis 1934 en Suisse), souvent bizarres, depuis très longtemps (coquillages, entre autres),
toujours identitaires (l'Eusko au Pays Basque, par exemple). À proximité, nous avons « La Roue » en Vaucluse, et la « Bel Monnaie » en Drôme-Ardèche.
Il faut dire que la monnaie irrigue notre vie de tous les jours. Même si la monnaie est une dette, elle est convertible, passage obligé, réglementée, de pouvoir libératoire, et tend à être
universelle. Mais certains aspirent à lui donner plus de citoyenneté, d'écologie et de solidarité, à l'investir pour des circuits courts, vers moins d'État, moins de GAFA. Vivre sans entraves ? Oui,
seulement avec les liens que l'on crée, entre soi.
Nous parlerons donc d’«instrument de paiement», de spéculation, de « block-chain » et de « sudoku».
Alain Fauqueur a suivi des études en sciences économiques et sciences politiques. Il s'est confronté plusieurs années à la modélisation des prévisions
macro-économiques dans ses débuts en France, puis au développement économique et à l'emploi et enfin à la coopération internationale dans ces deux domaines, pour l'ONU et la Commission Européenne
comme expert-consultant, en Afrique de l'Ouest, à Haïti, puis en Hongrie, Ukraine, Slovaquie, en Russie de 2004 à 2006 et en Algérie en 2010.
Il a progressivement élargi ses domaines à l'évaluation des politiques publiques. Et il s'est investi dans les question monétaires et financières pour essayer de comprendre les crises alors qu'il ne
connaissait que la conjoncture.
Il a participé au projet d'une monnaie locale du sud Drôme, dénommée "pata", avant de devenir « Bel Monnaie ».