1816, la Frégate « la Méduse », le naufrage, le radeau, les tragédies et les horreurs, les enseignements et les sanctions
mercredi 6 janvier 2016
à 18 h à l’Espace Culturel Patrick Fabre
par Jean-Paul NERRIERE, membre titulaire de l’Académie de marine
Il y a deux cents ans, Juin 1816, le Roi Louis XVIII, tout juste revenu d’un exil de vingt-quatre ans, missionne son navire « la Méduse » à reprendre possession du
Sénégal, restitué par les Anglais avec la paix revenue. C’est le meilleur et plus rapide bâtiment de notre Marine.
Il est commandé par un noble incompétent et prétentieux qui, émigré à la révolution, n’a plus navigué depuis vingt-cinq ans. Ses maladresses conduiront ses officiers, bonapartistes acharnés et marins
très qualifiés, à dériver du mépris à l’hostilité, et enfin à la subtile déloyauté.
Le navire s’échoue. Les embarcations ne peuvent embarquer tout le monde. 149 hommes et une femme sont confiés à un radeau improvisé, vite abandonné sans vivres. S’y succèdent les batailles pour
survivre, bientôt suivies d’anthropophagie. 10 survivants racontent la tragédie la plus médiatisée jusqu’au naufrage du Titanic en 1912, et suscitent le plus violent scandale politique de la
Restauration.
Histoire de l’éternelle et triste solitude du chef, et aussi du célèbre tableau de Géricault en 35 m².
Jean-Paul Nerrière est un marin, issu d’une famille de marins, passionné de voile. Officier de réserve de la Marine Nationale, membre de la Société Française
d’Histoire Maritime, de l’Association des Amis du Musée de la Marine, et membre titulaire de l’Académie de Marine.