Ce facteur précieux et insaisissable, le temps
Si nombreux sont les écrivains, philosophes et artistes qui ont été inspirés par cette notion, que je me garde d’en citer un seul, laissant au lecteur le choix d’oeuvres que lui rappelle ce terme.
Courir après lui, le perdre, le rattraper, même le tuer, en donner, … les formules utilisées pour qualifier le temps ne manquent pas.
Les procrastinateurs, eux, n’en manquent généralement pas mais remettent au lendemain ou même plus tard encore le démarrage d’une tâche.
Mais pour beaucoup de personnes et de plus en plus fréquemment, ce temps passe trop vite et les rend insatisfaites, occupées qu’elles sont par des activités
chronophages.
Le rapport au temps peut être à l’origine de comportements morbides.
La filophilie est la tendance à prioriser les activités les plus récemment rencontrées. La tempsdinite c'est l’incapacité à évaluer le temps nécessaire pour accomplir une tâche. L’ouïte est
l’incapacité à dire NON ; elle peut conduire au surmenage !
N’oublions pas le temps des vacances, le temps des amours et même les temps morts et bien d’autres encore.
Mais celui que je préfère, c’est le « temps suspendu ». C’est un moment particulier, au cours duquel nous pouvons oublier le fracas du monde et les soucis quotidiens. On
peut goûter à ce temps suspendu en solitaire ou en groupe restreint, par exemple devant une nature belle et généreuse ou à l’écoute d’une musique apaisante. Mais ce peut être aussi à l’occasion d’une
liesse collective, soit lors d’un spectacle qui marquera nos souvenirs de façon indélébile ou encore lors d’une communion de
joie lors d’un succès qui nous transcende. Il faut savoir savourer ce temps.
J’espère, avec ce laïus, ne pas vous avoir fait perdre votre…patience.
Christian Herbaut